Les folles de mai représentent un mouvement féminin de contestation né en 1977 pour protester contre la disparition des opposants et des suspects politiques arrêtés par la dictature argentine.
Petit rappel historique : La dictature militaire mise en place en Argentine en 1976 s’accompagna d’un nouveau type de répression massive et violente : les opposants sont enlevés chez eux, dans la rue ou à leur travail et conduits dans des centres clandestins où ils sont torturés, et parfois éliminés.
Face au refus prolongé des autorités de répondre aux familles quant au lieu de détention et au devenir des disparus, un mouvement spontané de femmes, pour la plupart des mères de disparus, émergea. Le jeudi 30 avril 1977 à 15 h 30, elles inaugurent une nouvelle forme de protestation : quelques femmes — elles sont 14 — marchent silencieusement autour du monument érigé au centre de la place de Mai, face au palais présidentiel. Dès lors, tous les jeudis à la même heure, ces femmes, de plus en plus nombreuses, coiffées d’un foulard blanc sur lequel est inscrit le nom de leur enfant disparu, viennent protester en silence. Faisant abstraction des différences de milieux sociaux et des tendances politiques très hétérogènes qui sont représentées au sein de leur mouvement, elles persistent, malgré le maintien de la dictature et le risque de répression. En 1980, elles sont plus de 2 000 à venir protester chaque jeudi. Elles occupent alors toute la place. Les rondes hebdomadaires de celles que les militaires ont tôt fait de qualifier de « folles » permettent de sensibiliser l’opinion publique internationale à la question des disparitions.
En 1983, la dictature prend fin avec un lourd bilan de 30 000 disparitions. Dès lors, les mères agissent pour que la vérité éclate sur ces disparitions et que les corps de leurs enfants leur soient rendus. Elles protestent contre la loi du « point final » (23 décembre 1983) qui met un terme aux procès contre les militaires. En 1994 enfin, elles obtiennent le vote d’une loi par laquelle l’État reconnaît un statut juridique à la disparition.
Aujourd’hui, les grands-mères, dont les filles ou belles-filles ont accouché en captivité, continuent leur lutte pour retrouver la trace de ces enfants, souvent adoptés par des familles de militaires sous de fausses identités.
Petit rappel historique : La dictature militaire mise en place en Argentine en 1976 s’accompagna d’un nouveau type de répression massive et violente : les opposants sont enlevés chez eux, dans la rue ou à leur travail et conduits dans des centres clandestins où ils sont torturés, et parfois éliminés.
Face au refus prolongé des autorités de répondre aux familles quant au lieu de détention et au devenir des disparus, un mouvement spontané de femmes, pour la plupart des mères de disparus, émergea. Le jeudi 30 avril 1977 à 15 h 30, elles inaugurent une nouvelle forme de protestation : quelques femmes — elles sont 14 — marchent silencieusement autour du monument érigé au centre de la place de Mai, face au palais présidentiel. Dès lors, tous les jeudis à la même heure, ces femmes, de plus en plus nombreuses, coiffées d’un foulard blanc sur lequel est inscrit le nom de leur enfant disparu, viennent protester en silence. Faisant abstraction des différences de milieux sociaux et des tendances politiques très hétérogènes qui sont représentées au sein de leur mouvement, elles persistent, malgré le maintien de la dictature et le risque de répression. En 1980, elles sont plus de 2 000 à venir protester chaque jeudi. Elles occupent alors toute la place. Les rondes hebdomadaires de celles que les militaires ont tôt fait de qualifier de « folles » permettent de sensibiliser l’opinion publique internationale à la question des disparitions.
En 1983, la dictature prend fin avec un lourd bilan de 30 000 disparitions. Dès lors, les mères agissent pour que la vérité éclate sur ces disparitions et que les corps de leurs enfants leur soient rendus. Elles protestent contre la loi du « point final » (23 décembre 1983) qui met un terme aux procès contre les militaires. En 1994 enfin, elles obtiennent le vote d’une loi par laquelle l’État reconnaît un statut juridique à la disparition.
Aujourd’hui, les grands-mères, dont les filles ou belles-filles ont accouché en captivité, continuent leur lutte pour retrouver la trace de ces enfants, souvent adoptés par des familles de militaires sous de fausses identités.
Le palais présidentiel :
Malheureusement, aujourd'hui elles ne sont plus très très nombreuses et elles ne militent plus tellement pour les desparecidos mais plutôt pour n'importe quelle cause donc ca n'a plus tellement de sens, et d'ailleurs je pense que le gouvernement projette d'arrêter la permission de manifestation.
N'empêche que cette partie noire de l'Argentine reste très noire et c'est important de connaître ce bout d'histoire.
1 commentaire:
Coucou Fionatje,
Je me suis enrégistré sur ton blog et me permet le commentaire suivant:
"folles de mai",non mais, alors que ns sommes au mois d'août!
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